Comment le loup passe l’hiver ? Découvrez les réponses de nos animaliers
Le parc de Courzieu dans les Monts du Lyonnais abrite les meutes de deux espèces différentes : une meute de loups gris et une meute de loups arctique, que les visiteurs peuvent observer sur leurs territoires respectifs dans des conditions proches de la nature. Sur place, nos animaliers répondent volontiers aux questions qui leur sont posées, comme “pourquoi les loups hurlent ?”.
La question “comment le loup passe l’hiver” revient également souvent. Le loup hiberne-t-il dans sa tanière à l’instar de l’ours ? Comment fait-il face pour trouver de la nourriture en cette période particulière ? Et qu’en est-il de la vie de la meute ? On vous dit tout…
Comment le loup fait face au froid l’hiver ?
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le loup souffre peu du froid durant la période hivernale… et il n’hiberne pas, son organisme n’étant pas fait pour cela contrairement à d’autres animaux comme la marmotte ou l’ours.
Alors comment fait-il face à la rudesse du climat ? D’une manière toute simple : la fourrure de l’espèce canis lupus s’épaissit toujours avant le début des premiers frimas. Le pelage d’hiver est dense et duveteux, avec un sous-poil court et un poil de garde plus long et grossier.
Son pelage possède des propriétés isolantes, à tel point qu’il ne fait pas fondre la neige sous lui lorsqu’il se couche au sol. Il conserve en effet toute la chaleur dans son corps. Les loups arctiques, présents dans les régions comme l’Amérique du Nord, sont encore plus adaptés aux grands froids et sont ainsi capables de dormir confortablement en extérieur par -40°. A la fin du printemps, il effectue sa mue pour laisser apparaître sa fourrure d’été. Celle-ci s’épaissira progressivement jusqu’au retour de l’hiver.
Quant au loup arctique, son adaptation au froid a également un impact sur sa morphologie : son museau, ses oreilles, ses pattes et sa queue sont plus courts que celui du loup gris en Europe. Une particularité qui s’explique par le fait que le froid touche d’abord les extrémités du corps. Si la taille de ces zones est limitée, l’organisme de l’animal est plus à même de se concentrer sur le maintien d’une température corporelle adaptée à ce climat.
Comment le loup se nourrit l’hiver ?
Le régime alimentaire du loup changent peu en hiver, si ce n’est que la meute sera d’autant plus concentrée sur la chasse. Le comportement de l’animal dépendra du niveau d’abondance de proies sur le territoire qu’il occupe.
Si les proies sont suffisamment abondantes et se trouvent en état de vulnérabilité à cause d’une neige profonde qui entrave leurs déplacements, le loup pourra parfois en tuer plus que nécessaire afin de se constituer des “réserves” pour ainsi dire. La morsure à la gorge permet au loup de tuer ou neutraliser rapidement sa proie et de passer de l’une à l’autre de manière efficace.
L’hiver : la saison de la reproduction
Mais l’hiver est surtout la saison de la reproduction chez le loup, qui pourra alors fonder une nouvelle meute ou agrandir l’existante. La période d’ovulation chez la louve (et donc de rut), appelée l’oestrus, se déroule le plus souvent à la fin de l’hiver, entre janvier et mars, même si de premiers accouplements ou préliminaires peuvent avoir lieu en décembre. La survenue de ce changement hormonal à cette période précise s’explique par l’allongement des jours, qui a un impact sur le taux d’hormones présent dans le sang des louves.
On estime que les femelles multipares plus âgées entrent dans l’oestrus 2 à 3 semaines plus tôt.
Avant l’accouplement à proprement parler, les loups commencent par se rapprocher, se renifler mutuellement, dormir ensemble, jouer en se battant… Ils laissent également des traces d’urine afin d’attirer un compagnon potentiel.
Juste avant d’atteindre son pic de fertilité, la louve se lance dans une grande parade nuptiale : elle parade devant le mâle afin de le titiller, pose sa patte ou son menton sur son dos, pousse des cris… Ce pic de fertilité dure une à deux semaines. Durant cette période, le couple pourra s’accoupler 5 à 6 fois en moyenne.
La gestation dure ensuite de 62 à 75 jours. Durant celle-ci, les louves restent isolées dans une tanière éloignée de la zone périphérique de leur territoire afin d’éviter les affrontements avec d’autres meutes jusqu’à la naissance des louveteaux.
L’hiver au parc de Courzieu
Situé en moyenne montagne et en forêt dans le Rhône, le parc de Courzieu accueille des visiteurs tous les jours jusqu’à la mi-novembre. L’hiver, le parc est ouvert de manière restreinte pendant les vacances de Noël en décembre et les vacances d’hiver en février.
L’occasion d’observer nos meutes de loups l’hiver dans une ambiance magique, d’autant plus si la neige est présente. Nous vous proposons ainsi deux parcours à effectuer à pied à travers bois en toute autonomie d’une durée moyenne de 45 mn chacune. Au cours de chaque balade, vous aurez l’occasion d’en apprendre plus sur cet animal fascinant grâce à des jeux pour petits et grands et des panneaux d’information pédagogiques, et d’observer nos animaux au sein de leur habitat sans les déranger, depuis une plateforme pour les loups gris, et depuis un tunnel vitré pour nos loups blancs. Vous pouvez ainsi observer le comportement naturel de la meute et avoir une idée plus fidèle de la vie du loup.
En fin de matinée, venez assister au nourrissage des loups gris par nos animaliers dans notre amphithéâtre à ciel ouvert, et à celui des loups blancs plus tard dans la journée.
Jeux et animations sont également proposés pendant les vacances de Noël, comme une chasse aux trésors du Père Noël, et notre café-restaurant La Maison du Trappeur propose de bons en-cas maison, comme des crêpes bio et du chocolat chaud. De quoi faire le plein de découvertes et de souvenirs entre amis ou en famille !
Venez rencontrer nos deux meutes de loups et les observer au sein de leur habitat !