Comment reconnaître les rapaces en vol ?
Les conseils du Parc de Courzieu
Qui n’a pas levé les yeux vers le ciel au cours d’une balade, pour admirer cet oiseau planant majestueusement en décrivant de larges cercles, ou cet autre à l’affût, parfaitement immobile mis à part les ailes ?
À cette occasion, bien souvent, on se demande comment reconnaître les rapaces en vol… Les soigneurs du Parc animalier de Courzieu vous donnent quelques clés pour distinguer les espèces les plus courantes.
Différencier les rapaces en vol grâce à leur silhouette
Le critère le plus fiable lors de l’observation d’un rapace en vol est sa silhouette générale, en particulier la forme de ses ailes et de sa queue, ainsi que sa taille. Une buse variable (l’un des rapaces les plus courants en France) possède une silhouette trapue, avec une queue large et arrondie. Les ailes sont également larges et les rémiges primaires – les grandes plumes du bout des ailes – assez nettement découpées. Son envergure (la taille d’un bout à l’autre des ailes) est comprise entre 115 et 130 centimètres.
Dans un style totalement différent, le faucon crécerelle – lui aussi fréquent dans nos campagnes – présente une silhouette aérodynamique, pourvue d’ailes pointues et d’une queue étroite et longue. Côté envergure, cet oiseau ne dépasse pas les 80 centimètres.
Enfin, les milans ont une queue échancrée, ce qui les rend faciles à distinguer des buses, par exemple. Leur envergure peut atteindre 155 centimètres pour le milan noir et jusqu’à 195 centimètres pour le milan royal.
Distinguer les rapaces en vol par leur comportement
Mis à part la taille et la silhouette, d’autres critères permettent de différencier les rapaces en vol. Leur façon de voler, précisément, ainsi que leur posture de chasse, sont des indices précieux pour distinguer des espèces proches.
Reprenons notre buse variable : en bon oiseau planeur, on peut l’observer le plus souvent haut dans le ciel, décrivant des cercles paresseux en se laissant porter. La buse fait rarement des démonstrations de vitesse, préférant jouer avec talent sur les courants thermiques.
À l’inverse, les faucons sont réputés pour “faire le saint-esprit” au-dessus des champs. Ils se tiennent à l’affût, en vol stationnaire, en battant des ailes à toute vitesse, avant de fondre sur leur proie en piqué. Leur vitesse peut alors atteindre 300 km/h pour le faucon pèlerin, l’oiseau le plus rapide du monde !
Et la couleur, alors ?
Premier point à considérer : la couleur d’un oiseau sur fond de ciel – donc à contre-jour – n’est pas le critère le plus fiable pour déterminer son espèce. Cependant, on peut noter des zones plus claires à tel ou tel endroit sous le corps, qui sont une aide précieuse pour l’identification d’un rapace en vol.
Un bon exemple concerne les milans. En effet, leur silhouette est assez similaire, leur taille n’est pas toujours un critère simple à déterminer et leur comportement est semblable. En revanche, le milan noir, comme son nom l’indique, est entièrement sombre. Son cousin arbore quant à lui des taches pâles en dessous des ailes, nettement visibles en vol, ainsi qu’une tête blanchâtre.
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Vous souhaitez en apprendre davantage ? N’hésitez pas à visiter le parc et poser toutes vos questions à nos animaliers !