À quoi sont dues les différentes maladies de l’arbre et comment les combattre ?
Depuis sa création en 1982, le Parc de Courzieu s’implique activement dans la préservation de la nature. La protection passe par la connaissance, c’est pourquoi nous informons le public sur tous les thèmes en lien avec notre mission.
Récemment, nous vous avons expliqué pourquoi les arbres sont importants. Aujourd’hui, nous abordons les menaces auxquelles ils font face : quelles sont les plus courantes maladies de l’arbre ?
Causes, symptômes, espèce touchées, prévention : avec le Parc de Courzieu, découvrez tout ce qu’il faut savoir sur les pathologies des arbres pour mieux les protéger.
Les principales maladies des arbres et des arbustes
Comme chez les autres êtres vivants, les maladies touchant les arbres sont dues à différents agents pathogènes et favorisées par des facteurs environnementaux. Parmi les organismes en cause, on retrouve essentiellement des bactéries, des champignons, des virus ou encore des parasites.
En France, les arbres sont régulièrement atteints par certaines pathologies, notamment :
- le chancre de l’olivier, dû à une bactérie qui cause le dessèchement des tissus de l’arbre ;
- lle coryneum, une maladie causée par un champignon et touchant les arbres fruitiers ;
- la cloque du pêcher, aussi due à un champignon ;
- la maladie de l’encre, qui peut causer la mort d’un châtaignier en quelques années ;
- le nodule noir, qui s’attaque principalement aux pruniers et aux cerisiers ;
- la graphiose de l’orme ou maladie hollandaise, également mortelle pour l’arbre ;
- l’entomosporiose, qui touche notamment les poiriers et les cognassiers ;
- le feu bactérien, une maladie fulgurante qui atteint surtout les pommiers et les poiriers ;
- la gale du tilleul, causée par un acarien ;
- la tache goudronneuse de l’érable, provoquée par un champignon phythopathogène ;
- la maladie des pochettes, spécifique aux pruniers ;
- la rouille vésiculeuse du pin blanc ;
- la moniliose, qui frappe les poiriers…
Certaines pathologies sont dues à une conjonction de facteurs. La maladie corticale du hêtre, par exemple, survient lors de la présence simultanée d’un insecte, la cochenille, et de deux variétés de champignons pathogènes. D’autres sont spécifiques aux essences forestières : le chêne, le hêtre et le frêne sont régulièrement la cible de l’agrile, un coléoptère dont les larves se nourrissent de bois.
Enfin, les facteurs environnementaux ont un impact direct sur l’apparition des maladies et parasites des arbres et sur leur évolution. L’humidité favorise le développement des champignons, tandis que le réchauffement climatique et la sécheresse fragilisent les essences et les rendent moins résistantes aux attaques des ravageurs. L’appauvrissement de la biodiversité a aussi un impact négatif.
Les symptômes de maladie sur les feuilles, les branches ou le tronc des arbres
Repérer les signes avant-coureurs d’une pathologie sur un arbre permet souvent d’engager un traitement et de sauver le sujet. Selon la maladie, les symptômes sont visibles sur les différents tissus de l’arbre.
Le tronc peut être fissuré, l’écorce rongée ou desséchée. Les branches et les rameaux peuvent également être touchés, parfois jusqu’à dépérir et à mourir. Les feuilles sont la partie la plus souvent attaquée : apparition de fumagine (sorte de voile noir), de marbrures, de tâches brunes ou jaunes, d’un voile blanc (oïdium) ou de pustules, mais aussi déformation, arrêt de croissance, nécrose… Quant aux fruits, ils sont la cible d’insectes ou de larves qui y creusent des galeries pour se nourrir. Ils peuvent aussi être atteints par diverses maladies qui entraînent l’apparition de taches ou un phénomène de pourrissement.
Comment soigner un arbre malade ?
Il existe différents traitements pour les arbres, mais certains sont potentiellement nocifs pour la faune, en particulier pour les insectes pollinisateurs. Dans tous les cas, avant d’employer un produit phytosanitaire, il convient d’établir un diagnostic.
La maladie est-elle d’origine bactérienne, cryptogamique, virale, parasitaire ? Est-elle traitable ou faut-il envisager d’abattre l’arbre afin d’éviter la contagion aux autres individus ? Les moyens de lutte biologique ou de lutte intégrée sont-ils envisageables ?
La lutte biologique consiste à utiliser les prédateurs naturels des insectes indésirables. L’exemple le plus connu est celui des coccinelles, introduites pour éliminer les pucerons qui s’attaquent aux plantes. La lutte intégrée, quant à elle, inclut différentes techniques, aussi bien naturelles (utilisation d’auxiliaires) que phytosanitaires. Elle encourage toutefois la prévention plutôt que l’aspect curatif.
Parmi les produits les plus couramment employés, notamment sur les arbres fruitiers ou les arbustes d’ornement, on retrouve la bouillie bordelaise. Ce mélange à base d’eau, de chaux et de sulfate de cuivre est un excellent traitement fongicide, utilisable en agriculture biologique. Il fonctionne aussi contre le chancre bactérien, à condition d’agir suffisamment tôt. Le soufre est aussi très utilisé, souvent en association avec la bouillie bordelaise, pour ses propriétés fongicides.
Protection des arbres et des écosystèmes : notre combat depuis plus de 40 ans
Soigner une attaque bactérienne sur un arbre fruitier, c’est bien. Protéger les jeunes arbres et leur offrir un environnement sain, propice à un développement harmonieux, c’est mieux. N’oublions pas que, dans les écosystèmes naturels, tout est question d’équilibre. La présence des insectes ravageurs ou des parasites est régulée par celle de prédateurs naturels. La décomposition des arbres morts permet aux jeunes sujets de pousser. La présence d’eau et de nutriments en quantité et en qualité suffisantes assure la croissance de tous les végétaux de la forêt…
Depuis 1982, l’engagement du Parc de Courzieu pour la préservation des écosystèmes n’a jamais faibli. Si nous présentons au public des espèces animales emblématiques, comme le loup, nous sensibilisons aussi les visiteurs à l’importance de leur protection. Des ateliers nature sont par ailleurs régulièrement proposés au public, aux écoles et aux entreprises.
N’hésitez pas à réserver un atelier dans notre rubrique « Évènements » ou à nous contacter pour plus de renseignements.