Que mange l’aigle royal ? Le Parc de Courzieu vous dit tout
Parmi les nombreuses questions que les visiteurs du Parc de Courzieu posent à nos animaliers, savoir comment reconnaître les rapaces en vol et quel est leur régime alimentaire sont des points qui reviennent sans cesse.
Beaucoup de personnes veulent également en savoir plus sur des espèces précises. Parmi les nombreuses espèces présentes au parc et que l’on peut admirer durant nos spectacles d’oiseaux en vol libre, l’aigle royal, avec son bec, son plumage et son envergure, fascine. Ici, nous répondrons à la question : “que mange l’aigle royal ?” et nous nous intéresserons également plus largement à son mode de vie.
L’aigle royal : un oiseau de proie majestueux
Répandu en Amérique du Nord, l’aigle royal fait partie des 8 espèces d’aigles présentes en France de manière endémique. On estime leur population à environ 170 000 individus dans le monde. En France, il y a aujourd’hui environ 500 couples d’aigles royaux, principalement présents dans les massifs montagneux. Il s’agit d’un rapace diurne, qui chasse donc le jour.
Reconnaissable à son plumage marron foncé, à sa nuque claire, et à son bec et ses serres jaunes, il mesure 66 à 100 cm de long et possède par ailleurs une envergure importante, qui peut atteindre les 212 cm chez le mâle et les 227 cm chez la femelle. Son vol est léger et quand il entre en mode prédation, il n’hésite pas à effectuer des vols planés directs.
Tout cela concourt à en faire un oiseau de proie majestueux, très populaire auprès du public et régulièrement représenté au sein de la pop culture (dans le dessin animé Pocahontas, par exemple).
Le régime alimentaire de l’aigle royal
L’alimentation de l’aigle royal varie en fonction de la disponibilité des proies. En cela, on peut le qualifier d’opportuniste. Il peut se nourrir aussi bien de petits mammifères (rongeurs, renards, chevreuils…) que d’oiseaux ou de poissons, ou même de charognes l’hiver, lorsque les proies se raréfient. Un régime alimentaire éclectique, donc.
Il s’intéressera cependant en priorité à l’espèce la plus représentée, et ceci d’autant plus que, comme beaucoup de rapaces, il rate en réalité la plupart de ses chasses : seules 10% de ses tentatives de prédation aboutissent en moyenne. Il s’attaque principalement à des animaux pesant entre 500g et 5kg (lièvres, marmottes). Il peut s’attaquer à des animaux plus gros mais les dépecera dans ce cas sur place pour en faciliter le transport comme il ne peut pas déplacer des proies excédant son propre poids. Ses prises permettent de nourrir les siens et peuvent donc durer plusieurs jours puisqu’il n’a en réalité besoin que de 250g (pour un mâle) à 300g (pour une femelle) par jour pour subvenir à ses besoins. En ce qui concerne les aiglons, il faut compter 150 à 200g par jour durant la période où ils se trouvent dans le nid. Il peut même jeûner jusqu’à une semaine en hiver s’il ne trouve pas de proies.
Quelle est la technique de prédation de l’aigle royal ?
L’aigle royal chasse en plein jour et entrecoupe la recherche de nourriture par des moments de repos ou de vol à voile. On dit de lui que c’est un prédateur de “bas vol”. Cela signifie que lorsqu’il s’apprête à attaquer, il plane au ras du sol, dissimulé par la végétation. Il peut aussi rester discrètement à l’affût du haut d’un perchoir.
Dans tous les cas, il joue de l’effet de surprise pour attaquer. Il effectue un rapide piqué pour saisir ses proies et tend ses serres avant l’impact de manière à les transporter et tuer dans le même temps. En ce qui concerne les plus gros mammifères, il les poursuit en rase-mottes.
Au sein d’un couple, il arrive que le mâle et la femelle chassent en même temps. Dans ce cas, ils restent séparés d’une centaine de mètres environ. Le territoire d’un couple couvre de 22 à 33 km² en moyenne. Ils bâtissent leurs aires en hauteur, sur une circonférence qui peut atteindre 2m.
L’aigle royal chasse dans les milieux ouverts et semi-ouverts : forêts clairsemées, clairières, alpages, landes… Il peut parfois s’aventurer dans les marécages l’hiver, lorsque les proies se font rares.
L’aigle est un animal territorial : il occupe son terrain de chasse toute l’année, et parfois sur plusieurs générations.
L’aigle royal, un rapace à protéger
L’aigle royal est classé au rang des “préoccupations mineures” par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature. Il n’est donc pas considéré comme étant en voie d’extinction immédiate… mais reste une espèce fragile à surveiller attentivement.
Sensible aux modifications sur son territoire de chasse, les activités humaines, plus particulièrement à proximité des falaises ou des sites de nidification, lui sont néfastes : lignes à haute tension, éoliennes, urbanisation, empoisonnements au plomb…
A la découverte des rapaces au parc de Courzieu
Le parc de Courzieu dans les Monts du Lyonnais (Rhône) propose au public de découvrir de nombreuses espèces de rapaces diurnes et nocturnes dans un cadre préservé en moyenne montagne.
Venez assister à notre grand spectacle de rapaces en simulation de prédation et en vol libre et apprenez-en plus sur les caractéristiques et techniques de chasse de chaque espèce grâce à la présentation de nos animaliers, qui se feront également un plaisir de répondre à vos questions tout au long de la journée lorsque vous les croisez. Aigle royal, faucon, vautour, chouette, hibou grand duc et bien d’autres : venez faire le plein de découvertes et d’émotions !
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