Que mangent les rapaces en fonction de leur espèce ?
Vous vous demandez comment différencier une chouette d’un hibou ou comment reconnaître les rapaces en vol ?
Vous aimeriez savoir ce que mangent les rapaces ? Vous êtes au bon endroit !
Les soigneurs du Parc de Courzieu, dans le Rhône, vous dévoilent le régime alimentaire des rapaces diurnes et nocturnes.
Rapaces : des régimes alimentaires variés
Tout d’abord, il faut savoir que tous les oiseaux dits « de proie » ne mangent pas la même chose. Selon leur habitat, leurs mœurs – nocturnes ou diurnes – et la faune présente sur leur territoire, le régime alimentaire des rapaces varie.
Les rongeurs et lagomorphes (lapins, lièvres) constituent l’une des principales sources de nourriture des rapaces. Ils représentent 90 % de l’alimentation du busard cendré ! Selon la taille de l’oiseau et son mode de vie, les espèces consommées varient :
- le grand-duc affectionne les hamsters, actifs la nuit, tout comme les musaraignes qu’apprécie la chouette effraie ;
- l’aigle royal capture sans problème des marmottes et des lièvres ;
- l’autour des palombes est friand d’écureuils…
Les mammifères sont aussi au menu de certains gros rapaces. Ainsi l’aigle royal peut-il s’attaquer aux faons ou aux jeunes renards, ainsi qu’à des proies mortes de taille conséquente. Le grand-duc, quant à lui, ne dédaigne pas les hermines et les belettes.
Les volatiles sont particulièrement appréciés des faucons, des éperviers et des vautours, mais les autres rapaces mangent aussi des oiseaux de temps à autre. Au menu : moineaux, merles et grives, geais et pies, corneilles, petits rapaces ou juvéniles, pigeons, cailles, canards, perdrix, faisans… – voire une poule à l’occasion ! De nombreux rapaces n’hésitent pas à voler les œufs dans les nids d’autres espèces pour améliorer leur ordinaire.
Les rapaces peuvent manger des reptiles, essentiellement des lézards. Il arrive aussi qu’en cas de disette, certains oiseaux se rabattent sur de gros insectes : criquets, sauterelles, libellules, hannetons… Les batraciens ont peu de prédateurs parmi les rapaces, bien qu’une grenouille puisse faire les frais de la faim d’un individu de temps à autre.
Enfin, certains rapaces ont un régime alimentaire spécialisé. C’est le cas du balbuzard pêcheur, qui se nourrit quasi-exclusivement de poissons, ou du circaète Jean-le-Blanc, grand amateur de serpents.
Les pelotes de réjection : une particularité des rapaces
La majorité des rapaces régurgitent les déchets non digérés sous forme de « boules » caractéristiques, appelées pelotes de réjection. Leur analyse permet de connaître le régime alimentaire de l’oiseau en question et donc souvent, par déduction, l’espèce à laquelle il appartient.
Pour exemple, la pelote de réjection d’une chouette hulotte contient environ 60 % de restes de rongeurs, accompagnés de batraciens, oiseaux et insectes. Chez le hibou des marais, la proportion de rongeurs passe à 95 %!
Le rôle des rapaces dans l’équilibre naturel
Les études montrent que la pression de prédation n’excède jamais les ressources du milieu. De plus, comme tous les prédateurs, les rapaces s’attaquent en priorité aux proies les plus faciles : les individus affaiblis, âgés ou malades.
Ainsi, les rapaces ont un rôle de régulation des populations indispensable.
N’hésitez pas à visiter le parc et poser toutes vos questions à nos animaliers.